9 août 2011
Irina de Baghy, lors de son récital, accompagné d'Éric Lacrouts (violon), de Jeff Cohen (piano) et de François Salque (violoncelle).
Suite et fin en apothéose pour le festival Sérénade, samedi soir, avec le concert dédié aux victimes de la catastrophe du Japon.
Le concert « promenade » (transféré dans l'église pour cause de pluie), marqué par le récital d'Irina De Bagy (accompagnée par Jeff Cohen au piano), a incontestablement été l'un des temps forts de cette septième édition du festival de musique de chambre.
Tout comme l'interprétation de « Vocalise », une première mondiale composée spécialement pour Sérénade et interprété en présence de Michiru Oshima, sa compositrice. En guise de bouquet final, le quintette pour piano et cordes (Johannes Brahms), conclu par une standing ovation du public (dans une église comble), a traduit la qualité de cet événement musical très apprécié et qui, peu à peu, acquiert ses lettres de noblesse.
« J'ai trouvé un public métamorphosé au fil des trois concerts, constatait Pierre Lenert, le directeur artistique. Incontestablement il s'est passé quelque chose, il y avait une qualité d'écoute un recueillement incroyable lors de l'interprétation des oeuvres.
Le concept de Sérénade, c'est une mise en bouche lors du premier soir, une ouverture avec le "concert promenade" qui prépare le public au concert, plus classique, du samedi soir. Oui, il y a un vrai public à Surgères et une réelle attente. Il se passe quelque chose et le festival évolue dans le bon sens. »
Le programme proposé, la qualité des artistes (de renommée internationale) à l'image d'Éric Lacrouts, de François Salque ou de Pierre Lenert, a amené le public, pas forcément connaisseur, à découvrir la musique classique sous un autre angle et à proximité. C'est le souhait des organisateurs : Catherine Desprez, pour la mairie et Pierre Lénert, directeur artistique et, surtout, musicien à l'origine du projet.
Armand Berthomé
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